Site Lou Boscat

Au fil du temps. 1

 
Source : http://gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, réutilisation non commerciale libre et gratuite.

Petites et grandes histoires du Bouscat



 

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Viticulture au Moyen Âge


Voir aussi : -1867: Vins du Bouscat, -1896: vin pesqui, -1901: Vins. Négociant ou propriétaire ?,

Au Bouscat, village suburbain, les bois furent longs à disparaître complètement.
Sur la rive gauche, dans la partie basse de la banlieue de Bordeaux, il y avait des marais. En sortant de la ville, au nord, les marais s’étendaient jusqu’aux limites de la banlieue avec La Vache, le Bouscat et Bruges.
A côté de ces marais, on trouve des terres qualifiées de « palus » qu’il était néanmoins possible d’utiliser pour la culture. Ces palus, anciens marais desséchés, sont des terres fortes et fertiles. La vigne y croît si le terrain est suffisamment desséché, La terre y est très foncée et peut acquérir, à la fin de l’été et en automne, une très haute température, propriété excellente pour la complète maturité des récoltes.
Dès le Moyen Âge, on y cultiva la vigne.
Au-delà des faubourgs, devenus ville, la région des Graves se prolongeait dans la zone cultivée entre Bordeaux et les forêts. Ces vignes étaient nombreuses encore dans les villages du Bouscat, de Bruges, de Caudéran, de Mérignac, de Pessac, de Talence de Gradignan, du Moulin-d’Arcx, de Bègles.
Les archevêques possédaient, sur la rive gauche de la Garonne, les vignes de Pissaboup*, au Bouscat.
Maj 01/05/2022

* vignes de Pissaboup : sur les cartes de 1875, le lieu est toujours référencé avec des écritures souvent différentes (ex: Pisse Boue). Nous sommes proches de la barrière de Médoc.
Source : Gallica BNF              ▲ Retour haut de page ▲

Au XIVe siècle


Voir aussi : -1830: Banlieue de Bordeaux, -1865: guide étranger, -1886: Descriptif Bordeaux & Bouscat, -1938: Sur la Route du Médoc,

… Au XIVe siècle, des particuliers avaient dans la banlieue de Bordeaux une lande indivise avec le syndic et les confrères de La Forêt. Du XVIe siècle, nous possédons les statuts de la confrérie des chefs de famille des quartiers de Caudéran, Le Bouscat et Villeneuve; ces statuts renferment un véritable règlement de police rurale :
obligation d’attacher les chiens et d’enfermer la volaille et les porcs à certains moments, défense d’avoir plus d’un porc, défense de louer à des étrangers, obligation de récurer les fossés, etc.
Maj 05/11/2022

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1541. Impôt sur le sel


Voir aussi : -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

En 1303, Philippe le Bel autorise les clercs de procureurs à se discipliner et à former la corporation de la Basoche. à laquelle il accorde des privilèges spéciaux. C'est la naissance de la Basoche.

Ces milices de Basoche rendirent des services. En 1548, la Guyenne s'étant soulevée, le roi de Basoche offrit au roi de France six mille basochiens pour l'aider à pacifier la province. Les chroniqueurs content ainsi l'origine et les causes de la révolte.

En 1541, François 1er avait mis un impôt sur le sel. Sous Henri II, les nécessités de la guerre obligèrent les hommes du fisc à se montrer plus sévères pour la perception de la gabelle. L'impôt pesa lourdement sur les provinces de Guyenne et de Saintonge, où le commerce du sel et du poisson salé était la grande ressource. La Guyenne se révolta. A Bordeaux, on courut aux cloches. Des paysans vinrent du Bouscat, de Caudéran, du Taillan, de Blanquefort, de Bègles, de Villenave, de la Bastide. Le lieutenant du roi, Tristan de Moncins, étant sorti du Château-Trompette pour écouter et calmer les révoltés, fut entouré, entraîné, attaqué et tué. On ouvrit son corps, on le saupoudra de sel et on le traîna dans les rues.
Maj 07/09/2021

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1687. Hôpital Saint-André. Recettes

Les foins qui sont aux palus de Bordeaux, appelé les prés d'Artigues et attenant aux prés de Cor, sont soumis aux agrières (1) de l'hôpital. Ils doivent être portés et rendus dans cet établissement. - L'hôpital perçoit aussi des agrières (1) sur les plantiers (2) du Pin au Bouscat, de Peyreblanque, paroisse de Saint-Seurin, et dans un lieu appelé à Figueron. Ces agrières ont été affermés pour une somme annuelle de 100 livres. - Jean Lafon, vigneron, et Guillaumine Guillebaut, doivent pour la commutation de l'agrière en cinquain (3) des fruits, 18 livres payables annuellement.

(1) agrière : Redevance agricole sur la récolte payable en nature au seigneur des lieux. ( Source : Wiktionary ).
(2) plantier : Parcelle consacrée aux jeunes plants de vigne, d'arbres fruitiers ou de légumes. ( Source : Cnrtl).
(3) Cinquain : Cinquième. ( Source : Cnrtl).
Maj 25/03/2023

Source : Université Bordeaux Montaigne              ▲ Retour haut de page ▲

1760. Fête. Revue militaire


Voir aussi : -1900: Fêtes de Pentecôte, -1926: Théâtre,

Information trouvée dans Chroniques Bordelaises de 1866. (transcription avec orthographe de l'époque).

Le mardi 8 dudit mois 1760, il y eut une fête des plus galantes au Bouscat, à une lieue de Bordeaux. Ce fut une revue des troupes réglées qui étoient aux environs de Bordeaux, où des détachemens des dragons et des régimens de Hainault et de la Fère firent toutes les évolutions de l'art militaire et se donnèrent un combat simulé.
Cette fête fut donnée pour Mme la comtesse d'Egmont, nommée généralissime de cette petite armée, ayant sous ses ordres M. le Maréchal, M. le duc de Lorges et tous les autres officiers généraux. Tout ce brillant cortège partit de l'hôtel du Gouvernement, à quatre heures de l'après-midi, pour se rendre au rendés-vous dans un grand nombre de carosses, précédés d'un détachement de la maréchaussée et de la compagnie des volontaires d'Egmont, tous à cheval.
Quand on fut arrivé à l'endroit où les troupes étoient campées, Mme d'Egmont, vêtue en amazone, descendit de son carosse pour monter à cheval et se mettre à la tête de l'armée. Douze dames de la ville, vêtues de même, montèrent aussi à cheval pour faire compagnie à Mme la généralissime; et tout fut exécuté au mieux.
La ville fut presque déserte ce jour-là; tout le monde eut la curiosité d'aller voir ce spectacle, et il s'y trouva un concours étonnant de gens de tous les états. On épuisa pour y aller tous les équipages, tous les chevaux qu'on put trouver en ville, ou qu'on put faire venir des environs. Les carosses furent loués jusques à trois louis. Les dames, les hommes, tout se para pour cette fête galante; il sembloit que la tête eût tourné ce jour-là à tout le monde. Les dames, quelques jours auparavant, avoient été au manège prendre des leçons d'académie, pour éviter les accidens qui pouvoient arriver; heureusement il n'arriva rien de fâcheux. On revint de cette fête vers les neuf heures du soir. Quand je dis qu'il n'arriva rien de fâcheux, j'entends parler de nos amazones et de leur cortège; car, dans la populace, il y eut quelques têtes cassées et des jambes rompues.
Le retour de cette fête eut tout l'air d'une entrée d'ambassadeur en ville. Le Maréchal, les dames et toute leur suite revinrent à cheval, précédés d'un détachement de la maréchaussée et d'un détachement de la compagnie d'Egmont, et suivis du régiment de dragons qui avoit combattu, tout cela à cheval et le sabre ou l'épée nuds à la main, et d'une foule innombrable d'équipages. On estima que cette fête avoit occasioné à Bordeaux une dépense de 100.000 écus.
Maj 03/02/2022

Source : Université Bordeaux Montaigne

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L'école avant la révolution


Voir aussi : -1878: Ecoles de filles, -1900: École mixte allée de Boutaut, -1911: écoles, -1939/45: Ecole en bois,

Voici une petite description extraite de : « Contribution à l'histoire de l'instruction primaire dans la Gironde avant la Révolution » de 1890.

... Avant la Révolution, le territoire de cette commune dépendait, au temporel, du Chapitre et, au spirituel, de la paroisse de Saint-Seurin. (Voir Chapitre de Saint-Seurin)
En 1784. Autorisation au sieur Riotord de « tenir escole au lieu du Bouscat, afin d'instruire les enfans au mieux de son pouvoir et à condition de faire deux classes séparées, l'une pour les garçons et l'autre pour les filles, et à condition aussi qu'il mettra une enseigne et se conformera aux règlemens de police et que la présente permission n'aura lieu que tout autant qu'il plaira au Chapitre ».
Arch. Gir., Reg. Cap. de Saint-Seurin.
Maj 08/2018

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1806. Jeux interdits


Voir aussi : -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Le maire de Bordeaux a rapporté à Son Excellence le sénateur ministre, que tous les jeux de hasard, même la bouillotte et le brelan étaient radicalement abolis dans l’intérieur de la ville, mais que les réunions clandestines des joueurs avaient lieu à peu de distance, aux barrières mêmes. Le préfet de la Gironde annonce qu’un agent de police de Bordeaux s’est transporté au village de Bouscat, chez une dame Latapie ; qu’il y a trouvé les joueurs réunis, et qu’ils l’ont grièvement maltraité.
Il ajoute qu’on poursuit les auteurs de ces voies de fait et que le commissaire général a rendu une ordonnance contre la dame Latapie, par laquelle défenses expresses lui sont faites de recevoir les joueurs chez elle.

– Nota. La dame Latapie est une ancienne directrice du théâtre de Bordeaux. Elle vint à Paris à la fin de l’an XII, pour réclamer les jeux, disant qu’elle en jouissait depuis longtemps. Elle tint quelques propos contre des fonctionnaires qu’elle croyait opposés à ses vues. Son Excellence chargea la préfecture de police de la renvoyer à Bordeaux sous la surveillance du commissaire général.
Maj 22/03/2022

Source : Internet Archive             ▲ Retour haut de page ▲

Janvier 1830


Voir aussi : -1881: incendie usine Mallet, -1886: Explosion St-Médard, -1900: Explosion et incendie, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1903: Incendie fabrique capsules, -1925: incendie asile, -1926: accident usine Denux, -1928: incendie, -1930: Incendie entrepôt essence, -1939-45 : Incendie cafés Masset, -1948: incendie fabrique chaussures,

Le journal « La Semaine » du 17 janvier 1830, nous apprend que le maire du Bouscat, M. Antoine GAUTIER s'est asphyxié involontairement en plaçant, pendant le grand froid, un réchaud de charbon dans la chambre où il couchait.
Maj 08/2018

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1830. Banlieue de Bordeaux


Voir aussi : Au XIVe siècle, -1865: guide étranger, -1886: Descriptif Bordeaux & Bouscat, -1938: Sur la Route du Médoc,

Description simple :
La banlieue de Bordeaux, comprend les communes de Bègles, de Talence, de Caudéran, du Bouscat et de Bruges ; c’est de sa banlieue que cette ville tire en parti le lait, les œufs, les fruits et les légumes que consomment les habitans.
Maj 28/12/2022

Source : Séléné Bordeaux             ▲ Retour haut de page ▲

1836. Coups et prison


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

M. Bignon-Saint Roch, conseiller de préfecture, a été assassiné le 15 janvier, à deux heures après midi, en revenant de sa maison de campagne, située dans la commune du Bouscat. Un paysan, à qui il réclamoit 120 fr, lui a fait à la tête, à la figure et aux mains dix à douze blessures fort graves à l'aide d’un échalas. Deux vignerons , appelés par les cris au secours, sont arrivés heureusement assez a temps pour arracher M. Bignon à la fureur de ce forcené. II a été ramené à Bordeaux.

Etienne Bosque, dit Pichounet, vigneron au Bouscat, convaincu d'avoir porté, lé 15 janvier dernier, à M. Bignon Saint-Roch, conseiller de préfecture, envers lequel il étoit débiteur d'une somme de 120 fr., des coups et blessures ayant occasionné une maladie de plus de 20 jours, a été condamné le 17 à six ans de réclusion et à une heure d'exposition publique, par la cour d'assises de Bordeaux.
Maj 22/03/2022

Source : Internet Archive             ▲ Retour haut de page ▲

1844. Marché bestiaux, comestibles


Voir aussi : -1859: sériciculture, -1906: Le temps et les cultures,

Le Conseil municipal du Bouscat demande la création dans cette commune d'un marché pour les bestiaux, qui serait fixé au mardi de chaque semaine, et d'un marché pour les comestibles, qui se tiendrait tous les jours.

La commission, partageant l'avis du Conseil d'arrondissement, propose de rejeter la demande relative à la création d'un marché hebdomadaire pour les bestiaux, et d'exprimer un vote favorable à la création d'un marché pour les comestibles, en limitant à deux jours par semaine la tenue de ce marché.

Le Conseil adopte les conclusions de la commission.
Maj 07/09/2021

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1866. Description


Voir aussi : Au XIVe siècle, -1830: Banlieue de Bordeaux, -1865: guide étranger, -1886: Descriptif Bordeaux & Bouscat, -1938: Sur la Route du Médoc,

Beaucoup d'informations intéressantes :
Le Bouscat, situé à l’ouest de Bordeaux, couvre une superficie rectangulaire d’environ 500 hectares, s’étendant sur une plaine qui s’incline à l’Est ers les marais, et s’élève à l’Ouest sur des terres sablo-graveleuses qu’aucun ruisseau n’arrose et que traverse la route du Médoc.

Le sol est à-peu-près partout fertile, et s’il y a encore quelques landes, il y a des terres arables, des prairies, des pâturages, des potagers immenses, des pépinières, des charmilles, des ormées, des parterres, des quinconces, et cent hectares environ de vignes qui produisent des vins rouges classés par Franck dans les petites graves, et qui, selon lui, « se vendent ordinairement pour la consommation de la ville de Bordeaux. »

Cette commune est divisée en trois sections : celle des Marais ; – celle du Bourg ; celle de l’hippodrome. C’est dans celte dernière qu’est la lande de Peseou, où se font les courses de chevaux.

Le bourg se compose de plusieurs rues aboutissant à un centre appelé la Place du Mai, où s’élève une église moderne (Sainte-Clotilde). Les principaux villages sont La Vache, La Rodde, Labenne et Dalas ; il y a des hameaux, des.établissements industriels considérables, des maisons charmantes et des villas délicieuses, perdues dans les arbres ; il y a aussi le Château Castel d'Andorte, La Motte du Bouscat, le château de Lafon-Féline, le château Clamaron et autres. Voir Belles maisons, villas (1866).
Maj 16/07/2023

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1847. Aérostats


Voir aussi : -: Aviation, -1908: Compétition de ballons, -1921: meeting hippodrome,

Informations du journal « Courrier du Midi ».
Les bordelais semblent être possédés d’une sorte de rage aérostatique ; ce ne sont, depuis assez longtemps dans les journaux de cette ville, que récits d’ascensions exécutées presque uniquement par des femmes. Voici ce que nous trouvons encore dans le Courrier de la Gironde du 2 novembre :
« Six ascensions ont eu lieu ces derniers jours aux barrières. »

Quatre ballons montés par Mmes Emma V., Lartet, Jenny Vidal et Massé, sont partis avant-hier, entre quatre et cinq heures, des établissemens. des Champs-Élysées, de Vincennes, de la Brasserie de Pessac et de la Brasserie de Rivière. »

Mlle Emma V. est venue retomber non loin de Caudéran, dans un jardin ; Mme Lartet a opéré sa descente à Mérignac, après s’être élevée à une très-grande hauteur ; Mlle Jenny Vidal, après une ascension qui n’a pas duré moins de vingt minutes, est retombée à la Glacière, dans le voisinage de Mme Lartet. « L’aérostat de Mme Massé a fait une ascension de quelques minutes seulement ; après s’être élevé à peine de quatre-vingt-dix à cent mètres, il est venu retomber dans les marais du Bousquat, non loin du point de départ. »

Hier, deux aérostats partaient encore de la Brasserie de Pessac et des Champs-Élysées ; le premier monté par Mlle Jenny Vidal ; le second par Emma V. – Les deux aéronautes se sont élevées, l’une et l’autre, à une très-grande hauteur ; après avoir plané dans l’air pendant près d’une demi-heure, elles ont opéré leur descente vers le même point, à peu de distance de Caudéran. » .
Maj 01/12/2021

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1849. Hippodrome


Voir aussi : -1845: hippodrome, -1889: hippodrome, -1894: accident hippodrome, --: hippodrome,

En 1849, « La France chevaline », informe des avantages et inconvénients de l’hippodrome du Bouscat.

On lui reproche d'être assis sur un mauvais terrain. Lourd et profond par la pluie, il devient dur et raboteux par la sécheresse ; il offre des rampes un peu roides et des tournants qui laissent à désirer.
Mais, à 4km de Bordeaux, ses abords sont faciles ; sa position est meilleure et plus à la portée des petits centres de population, qui peuvent former la sienne aux jours de fête.
La route de Bordeaux à l'hippodrome présente, de distance en distance, de charmantes maisonnettes dont la construction est postérieure à l'établissement des courses sur la commune du Bouscat.
Coquettement élevées au centre de beaux bouquets d'arbres, elles regardent et provoquent la foule qui se rend aux courses ou qui en revient. Ce sont, ou des cabarets avec leurs séductions ordinaires et de circonstance, ou des habitations d'entraîneurs avec leurs boxes spacieuses et commodes.
Maj 08/2018

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1852. Tremblement de terre

Informations du journal « L'Écho du Midi ».
Voir cet article détaillé dans la rubrique ALÉAS CLIMATIQUES ET NATURELS et plus précisément ici: Tremblement de terre.
Maj 24/11/2021

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1852. Voiries d’immondices

Sous la dénomination commune d'immondices, on comprend généralement les résidus organiques et minéraux qui couvrent la voie publique, c'est-à-dire les boues, les débris des halles et marchés, des cuisines, et d'une foule de petites industries qui ne sauraient être énumérées.


… celui de la Gironde a signalé, par l’organe de son rapporteur, M. Arnozan, l’innocuité du dépôt d’immondices où sont portées les boues de la ville de Bordeaux. La description qu’il en donne et les observations qu’elles lui suggèrent peuvent utilement trouver place ici comme spécimen de ce qui peut se présenter dans un grand nombre d’autres localités.

« La propriété a son entrée sur le chemin de Tivoli ; son étendue est de 3 hectares environ, partagée en trois parallélogrammes à peu près égaux et complètement clos. À gauche est une prairie ; à droite est un terrain consacré en partie à recevoir les boues, et dont le reste est exploité en sablière ; le centre est l’emplacement destiné à recevoir les tombereaux et les immondices qui n’ont pu être embarquées ; il est traversé dans toute sa longueur par une chaussée pavée, aboutissant aux écuries. Ce local est aussi sur le plateau qui domine le versant du coteau du Bouscat ; le sol en est sablonneux, ferme, sec et perméable. Il est impossible de percevoir aucune espèce d’odeur ; les amas d’immondices ne sont qu’au nombre de deux, presque secs, mesurant à peu près 6 mètres carrés de superficie sur un de hauteur. Les boues, que l’on recueille principalement en hiver, forment dans l’enclos qui leur est affecté des monceaux d’une plus grande étendue ; leur surface, comme leur intérieur, n’a offert aucune exhalaison putride ; on y reconnaît seulement, quand on les flaire de près, l’odeur spéciale de la terre. Ces amas n’ont pas tous la même ancienneté, quelques-uns sont récents, et cependant nous n’avons aperçu entre eux de différence que dans la quantité d’humidité. Cette observation nous indique que les boues ne contiennent pas de matières putrescibles, si ce n’est en très minime proportion. Lors de la visite, les résultats des recherches furent parfaitement les mômes, et l’on acquit alors, comme précédemment, la conviction que cet établissement n’est pas insalubre. À cette occasion, la commission rechercha si les servitudes, les magasins, les écuries, ne pourraient pas donner lieu à quelques émanations malsaines ; mais ces divers services de l’entreprise sont soumis à une surveillance, à un ordre et à une bonne administration qui en éloignent toute apparence d’incommodité, et qui sont autant de garanties en faveur de cet établissement.

L’endroit où l’on réunit ce que les conducteurs de tombereaux ramassent dans les bourbiers de la ville se compose de vieux débris de fer, de verre cassé, de chiffons ou guenilles, etc. Tous ces objets, triés à leur arrivée et déposés dans un local situé au fond de l’établissement, sont exempts de mauvaises odeurs, grâce aux précautions que l’on a prises là comme partout. Ainsi les chiffons, les guenilles, tout ce qui est susceptible d’être décomposé par l’humidité, est étendu sur de vastes treillages et n’est mis en magasin qu’après une entière dessiccation ; les os sont immédiatement pesés et transportés chez les industriels qui en font le commerce.

Quelques protestations accusent cet établissement d’avoir occasionné les maladies putrides dont seraient morts plusieurs animaux dans les environs. La seule inspection des lieux fait repousser une pareille allégation. »
Maj 13/07/2022

Source : Internet Archive             ▲ Retour haut de page ▲

1857. Habitants

Le « Nouveau dictionnaire de géographie universelle » de 1857 dénombre 1 700 habitants au Bouscat.
Maj 08/2018

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1857.

Toujours en 1857, le « Guide-poche de l'étranger à Bordeaux et dans la Gironde » on cite, au Bouscat, les magnaneries de vers à soie (Voir Sériciculture Lafon-Féline) et les marais de sangsues de Blanquefort ; l'Hippodrome où ont lieu tous les ans, en avril, les courses de chevaux du département.

On parle aussi de chocolat :
L'établissement de la Chocolaterie bordelaise de MM.F. Ordinski et O, rue Puits-de-Bagne-Cap, 5, dont la belle usine à vapeur est établie au Bouscat, n'a pas eu besoin de recourir à ces moyens souvent trompeurs, pour s'acquérir la confiance du public. Les chocolats de cette maison, qui deviendra une des plus importantes de nos contrées, sont d'une qualité supérieure.
Maj 08/2018

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1858. établissement hydrothérapique


Voir aussi : -1888: léthargie, -1902: asso hôpital suburbain, -1903: hôpital des enfants, -1902: Hôpital suburbain des enfants,

Difficile de ne pas citer le journal « L'Industrie » du 4 mars 1858, au sujet de l'établissement hydrothérapique du Bouscat.

C'est dans ces conditions favorables qu'à été fondé au mois d'octobre dernier l'établissement hydrothérapique du Bouscat. Une des propriétés les plus belles des environs de Bordeaux a été transformé dans ce but en un vaste établissement médical où les malades trouveront réuni tout ce qui peut charmer à la campagne. Des arbres magnifiques l'encadrent de toutes parts ; une vaste charmille de plus de deux cents mètres de long et d'une hauteur prodigieuse, offre aux promeneurs, durant l'été, une ombre que les rayons du soleil les plus épais ne peuvent pénétrer.

Des appartements meublés avec un goût parfait sont mis à la disposition des pensionnaires, et quant aux malades que des occupations ou des raisons de famille retiennent à Bordeaux, ils ont la faculté de se faire prendre à domicile aux heures des séances hydrothérapiques.

Nous avons visité avec une attention toute particulière la salle d'hydrothérapie et nous avons été merveilleusement surpris des formes si variées sous lesquelles l'eau peut être appliquée. Les appareils de douches en pluie, en poussière, en jet, ne laissent rien à désirer sous le rapport de la perfection. Le bain de siège à eau courante avec injection vaginale et périnéale est admirablement bien conçu et l'esprit croit saisir à la vue seule l'effet que peut produire une semblable application. Un appareil spécial auquel on donne le nom de Bain de Cercle, est disposé de façon à ce que le malade reçoit à la fois une douche ascendante, une douche descendante et des douches circulaires ; on dirait un bain de pluie général.

Je ne crois pas, en un mot, que sous tous les rapports d'air, d'eau, d'agréments, de confortable, l'établissement du Bouscat ait rien a envier aux autres établissements renommés de la France et de l'Allemagne.

Le moment est venu ou les malades de Bordeaux et des départements limitrophes vont s'y donner rendez-vous comme aux Thermes des Pyrénées ou aux bains de mer d'Arcachon, Biarritz et Royan.

Cependant, malgré les succès miraculeux et les avantages immenses qu'elle peut offrir, l'hydrothérapie est encore un sujet d'épouvante pour une infinité de malades qui redoutent jusqu'au ridicule les applications froides ; à ces personnes, nous dirons :
Des femmes délicates et mourantes, de grands seigneurs infirmes, des princes même se sont fait les clients de Priesnitz et ont adopté son système, ils ne l'ont pas trouvé trop dur au prix de la santé qu'il leur a rendue ; pourquoi vous montrer moins dociles ?
LÉONCE B.


Le 16 mai 1858, « Le Train de plaisir », écrit, au sujet de l’établissement hydrothérapique :
L'établissement hydrothérapique du Bouscat, fondé il y a quelques mois à peine, est aujourd'hui en veine du plus grand succès. Tout le monde adoptera bientôt cette médecine facile et si efficace ; il n'est, du reste, bruit partout que des cures merveilleuses qu'elle a opérées parmi nous.

Les médecins de la ville ont pris cet établissement sous leur protection, et la plupart y accompagnent eux-mêmes, journellement, leurs malades. Nous voyons avec plaisir notre ville entrer franchement dans le progrès médical, et secouer enfin ces vieilles routines de l'art, auxquelles l’homéopathie, du reste, a porté déjà de rudes coups, depuis qu'elle est adoptée par une grande partie de notre population.


Toujours de l’établissement hydrothérapique « La Lorgnette » affiche une publicité le 3 octobre 1858. La voici :
ETABLISSEMENT HYDROTHÉRAPIQUES DU BOUSCAT, PRÈS BORDEAUX,
Avec Maison de Santé et de Convalescence chemin de la Vache, barrière de Tivoly).
Traitement par l'hydrothérapie de toutes les maladies chroniques incurables le plus souvent par les ressources ordinaires de la médecine, telles que : Rhumatisme, Goutte, Névralgies, Gastrites, Dartres, Maladies syphilitiques, Fièvres, Déplacements et engorgements de la Matrice, etc
Ouverture de la saison la plus favorable..
Consultations gratuites tous les jours, de midi et demi à deux heures, allées de Tourny, 56, à l'entresol – Prospectus.- Renseignements, (ou écrire franco au Directeur, au Bouscat.)
On trouve dans l’Établissement : étuves pour les stations, piscines, douches en pluie, en poussière, en jets, bains de cercle, bains de siège à eau courante avec injections spéciales, etc.
On y reçoit des Pensionnaires et des Externes.
Tous les malades peuvent suivre le traitement sous la direction de leur médecin. Les douches prescrites aux dames sont données par des femmes à des heures différentes que celles des hommes. Un omnibus spécial part des Allées de Tourny, 56, le matin, à six et neuf heures un quart; le soir, à deux et cinq heures, et porte les malades à l’Établissement même.
Maj 08/2018

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1858. Horaires des trains

Horaires des trains en 1858.
Horaires des trains en 1858.
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1859. Glacière

Le journal « L'Industrie » du 16 janvier 1859, nous informe de l’installation d’une glacière, chemin de la Vache, au Bouscat (Voir Glacières).
Maj 08/2018

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1861. Dialecte Bordelais


Voir aussi : -1867: Propos au sujet d'une élection,

Quoique une oreille attentive discerne aisément certaines différences entre les idiomes de Bordeaux et des campagnes voisines, on peut cependant, sans crainte d'erreur, n'y voir qu'un seul dialecte, le dialecte bordelais, diversement modifié par l'influence française, et présentant quelques nuances superficielles qui, sans altérer la forme, affectent la prononciation.
Cette prononciation douce et facile dans Talence, Bègles, Caudéran, le Bouscat, passe insensiblement à une forme plus dure en s'enfonçant dans les Landes; tandis que dans Bordeaux l'usage de la langue française en a fait un idiome affecté, grasseyant et empreint d'une certaine élégance.
Le langage de Saint-Michel est surtout renommé pour son cachet particulier : il se parle de la pointe des lèvres, et Jasmin le classerait parmi les patois emperlés.
Maj 06/03/2022

Source : Internet Archive             ▲ Retour haut de page ▲

1859. Sériciculture


Voir aussi : -1844: Marché bestiaux, comestibles, -1906: Le temps et les cultures,

En 1863, le « Congrès scientifique de France » s’inquiète de la sériciculture :

La culture du ver-à-soie du mûrier fût accueillie avec empressement par plusieurs grands propriétaires de la Gironde elle fut encouragée par les premiers bénéfices qu'on parvint à réaliser.
La Société Linnéenne de Bordeaux concourut à propager cette nouvelle industrie, en distribuant un certain nombre de médailles aux cultivateurs de mûriers.

On compte parmi les principales magnaneries qui se sont élevées dans la Gironde celles de MM. : Lafont-Féline, au Bouscat, (Voir Sériciculture Lafon-Féline) …
Malheureusement, ces belles espérances furent bientôt déçues de terribles épidémies vinrent frapper les vers-à-soie du mûrier, et la plupart de ces établissements durent tomber, laissant à leurs propriétaires des déceptions et des pertes énormes.
Maj 08/2018

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1865. Informations sur le Bouscat


Voir aussi : Au XIVe siècle, -1830: Banlieue de Bordeaux, -1886: Descriptif Bordeaux & Bouscat, -1938: Sur la Route du Médoc,

Le « Guide de l'étranger à Bordeaux et dans le département de la Gironde » de 1865, donne quelques informations sur le Bouscat de l’époque :

Cette commune, est ornée d'une infinité de jolies maisons, séparées par des jardins. On y récolte des vins, du blé, des légumes et du foin. Ses vins entrent dans la catégorie des petits vins rouges de Graves. Les courses de chevaux ont lieu tous les ans, du 20 avril au 25 mai.

La population est de 3 200 habitants. La fête de la commune, qui y attire beaucoup de monde, a lieu le jour de l'Ascension.
Maj 08/2018

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1866. Description


Voir aussi : Au XIVe siècle, -1830: Banlieue de Bordeaux, -1865: guide étranger, -1886: Descriptif Bordeaux & Bouscat, -1938: Sur la Route du Médoc,

Beaucoup d'informations intéressantes :
Le Bouscat, situé à l’ouest de Bordeaux, couvre une superficie rectangulaire d’environ 500 hectares, s’étendant sur une plaine qui s’incline à l’Est ers les marais, et s’élève à l’Ouest sur des terres sablo-graveleuses qu’aucun ruisseau n’arrose et que traverse la route du Médoc.

Le sol est à-peu-près partout fertile, et s’il y a encore quelques landes, il y a des terres arables, des prairies, des pâturages, des potagers immenses, des pépinières, des charmilles, des ormées, des parterres, des quinconces, et cent hectares environ de vignes qui produisent des vins rouges classés par Franck dans les petites graves, et qui, selon lui, « se vendent ordinairement pour la consommation de la ville de Bordeaux. »

Cette commune est divisée en trois sections : celle des Marais ; – celle du Bourg ; celle de l’hippodrome. C’est dans celte dernière qu’est la lande de Peseou, où se font les courses de chevaux.

Le bourg se compose de plusieurs rues aboutissant à un centre appelé la Place du Mai, où s’élève une église moderne (Sainte-Clotilde). Les principaux villages sont La Vache, La Rodde, Labenne et Dalas ; il y a des hameaux, des.établissements industriels considérables, des maisons charmantes et des villas délicieuses, perdues dans les arbres ; il y a aussi le Château Castel d'Andorte, La Motte du Bouscat, le château de Lafon-Féline, le château Clamaron et autres. Voir Belles maisons, villas (1866).
Maj 16/07/2023

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1867. Population

En 1867, la population s’élève à 3 665 habitants, selon le « Grand dictionnaire universel du XIXe siècle », de M. Pierre Larousse.
Maj 08/2018

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1867. Vins du Bouscat


Voir aussi : -: Viticulture au Moyen Âge, -1896: vin pesqui, -1901: Vins. Négociant ou propriétaire ?,

Voci une description assez détaillée des vins du Bouscat et des communes avoisinantes.

Après la commune de Pessac, viennent celles de Mérignac, Gradignan, Talence, Léognan, Portets et Villenave-d’Omon, tous crûs à peu près identiques. Là, la vigne est cultivée presque généralement à la charrue; les cépages employés sont le Balouzat, le Merlot, la Vidure, le Verdot et YEstrangey.

Les raisins y sont, à de rares exceptions, cuvés avec leurs râpes. Au moment de la récolte, la plupart de ces vins dépassent rarement le prix de 50 francs l’hectolitre, et quoiqu’ils n’atteignent jamais les hauts prix du St-Emilion, les grands soins dont on les entoure pendant de longues années en augmentent sensiblement la valeur.
Le produit des crûs classés est de 110 000 hectolitres environ.
On distingue en outre, sous le nom de petits vins rouges de Graves, ceux récoltés dans les communes de St-Morillon, Martillac, la Brède, le Bouscat, Caudéran, Bruges, Eysines et St-Médard. Ce sont de bons petits vins qui ont un avantage précieux, celui de vieillir très-vite. Quelques crûs même ne manquent pas de distinction. Ils sont légers, délicats; c’est la porte du Médoc. La production de cette contrée est de 30 à 40 000 hectolitres assez généralement consommés sur place.
Maj 06/03/2022

Source : Internet Archive              ▲ Retour haut de page ▲

1871. Population

En 1871, soit la population a diminuée, soit il y a une erreur. Le « Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géographie » annonce 2 907 habitants.

On note la présence d’une fabrication d'allumettes chimiques, une autre de vernis.
Maj 08/2018

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1872. Assassinat


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Un individu assassiné est découvert par des laitiers, sur le chemin de la Vache, selon le journal « Le Temps », du 30 octobre 1872, le maire a constaté les faits.
Maj 08/2018

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1873. Condamnés


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

En 1873, les condamnés libérés en surveillance, ne sont plus autorisés sur la commune du Bouscat (entre autres) :
… en présence de l'accroissement qu'a pris dans ces derniers temps la ville de Bordeaux, dont les limites s'étendent maintenant jusqu'aux communes suburbaines de Bègles, Talence, Caudéran, Le Bouscat et Bruges, lesquelles ne sont plus en quelque sorte que des faubourgs de la ville, j'ai décidé que lesdites communes seraient désormais interdites aux condamnés libérés en surveillance, au même titre que la ville de Bordeaux elle-même. Réf : « Journal des commissaires de police ».
Maj 08/2018 & 09/2021

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1876. Crime


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

En 1876, le Bouscat est le théâtre d’un crime passionnel. Une femme habitant une ferme isolée dans les marais, près des allées de Boutaut, tue son mari avec un maillet, puis le dépose deux jours plus tard, transporté par son âne, dans les marais.
Maj 08/2018

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1877. Population

1877. Le Bouscat compte 4 182 habitants, selon la « Géographie du département de la Gironde ».
Maj 08/2018

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1878. Agriculture

En 1878, l'agriculture domine. Dans le « Le Nord-est agricole et horticole », on lit : … Dans un autre ordre, une très-bonne note a été donnée à M. Gérard Saint-Blancat ; dans son importante fabrication de Pruneaux (voir Prune d’ente ou prune d’Agen établie au Bouscat (Gironde), il obtient des fruits desséchés de premier mérite.
Maj 08/2018

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1878. Mairie


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,


Dans les Rapports et délibérations du Conseil général de la Gironde, d'août 1878, on décrit la mairie du Bouscat :

Mairie neuve, monumentale avec maison d'école, ayant déjà coûté 120 000 fr. et inachevée pour cause d'insuffisance de fonds. Particulièrement, la pièce destinée aux Archives n'est pas encore prête et celles-ci ne sont pas encore classées.
Dans une salle où se tient le Secrétaire qui expédie les affaires courantes, et où le Percepteur vient une fois par mois faire ses recettes, on voit des étagères nombreuses et des cartons qui contiennent assez en ordre les affaires présentes ; mais les dossiers des affaires des années précédentes sont dans des pièces voisines et sans aucun ordre.
Il y a donc lieu de réunir ensemble, dans la salle destinée à cet usage, toutes les Archives de cette commune et de les classer d'après les instructions données. Il y a un inventaire fait en 1843, et un supplément fait en 1852. Le Secrétaire devra donc, après avoir établi l'ordre matériel, fondre ensemble ces deux premiers inventaires et ajouter le catalogue des pièces survenues depuis 1852, de façon à avoir un inventaire complet et définitif.
Registres d'état civil depuis 1793.

Dans ce même rapport, on parle d'une pétition pour un chemin de Caudéran au Bouscat :
M. MÉTADIER a reçu une pétition signée d'un grand nombre d'habitants du Bouscat, demandant l'étude du projet d'une grande voie devant relier Caudéran, par le Bouscat, l'octroi de Tivoli et la rue Mandron, aux quartiers des Chartrons et de Bacalan. Il demande le renvoi de cette pétition à M. le Préfet.
(Le renvoi est prononcé.)

Toujours dans ce rapport, on apprend que le domaine de Lafon-Féline a été acheté pour l'affecter au service des varioleux. Ce projet refusé par le Préfet n'a pas abouti.
Maj 08/2018

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1881. Incendie


Voir aussi : -1830: accident, -1886: Explosion St-Médard, -1900: Explosion et incendie, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1903: Incendie fabrique capsules, -1925: incendie asile, -1926: accident usine Denux, -1928: incendie, -1930: Incendie entrepôt essence, -1939-45 : Incendie cafés Masset, -1948: incendie fabrique chaussures,

Les journaux « Le Temps », « Le Gaulois », « La Lanterne », de septembre 1881, relatent un incendie considérable au Bouscat, dans l'usine de M. Mallet. Voir Manufacture: bougies, cierges, savons

Trois corps de bâtiments sont en feu. On craint pour les autres et pour la maison d'habitation. L'incendie a duré jusqu'à deux heures du matin. La savonnerie et la glycérinerie sont entièrement détruites.

Grâce à la promptitude, et à la bonne direction des secours, les bâtiments ou se trouve la fabrique de bougie et de vastes magasins remplis de marchandises ont été préservés.
Maj 08/2018

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1885. Receveuse des Postes

En 1885, le journal « La Lanterne » rapporte de nombreuses plaintes adressées contre la receveuse des postes du Bouscat. M. le préfet a reconnu que cette dame ne possède plus la confiance de l'administration. Malgré cette réponse, il la soutient probablement parce qu'elle lui rend des services.
Maj 08/2018

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1886. Explosions


Voir aussi : -1830: accident, -1881: incendie usine Mallet, -1900: Explosion et incendie, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1903: Incendie fabrique capsules, -1925: incendie asile, -1926: accident usine Denux, -1928: incendie, -1930: Incendie entrepôt essence, -1939-45 : Incendie cafés Masset, -1948: incendie fabrique chaussures,

Deux explosions successives se sont produites hier dans la poudrerie de Saint-Médard. La commotion a été ressentie à 12 kilomètres de distance, dans la commune du Bouscat.
Plusieurs maisons ont été endommagées et des vitres brisées.
Chose extraordinaire, les ouvriers ont été à peine touchés. Un seul a été tué. Il laisse une veuve et trois enfants.
Maj 16/10/2021

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1886. Descriptif Bordeaux & Bouscat


Voir aussi : Au XIVe siècle, -1830: Banlieue de Bordeaux, -1865: guide étranger, -1938: Sur la Route du Médoc,

Ici de larges extraits d'un Annuaire Économique de Bordeaux  :

… On peut se figurer l’aspect de cette industrieuse tribu assise sur un monticule, avec ses habitations en torchis couvertes de roseaux, ayant à ses côtés le ruisseau de la Devise (la Devèse) qui formait un port en communication avec le fleuve, en face, la Garonne se courbant en arc, dominée par es coteaux de Lormont et de Cypressat couverts de lauriers et de cyprès, et tout autour, à l’Ouest et au Sud, de vastes marais, alimentés par le ruisseau du Peugue qui recouvrait, dans le moment des crues, tous les terrains environnants (1) , et dans le lointain les forêts du Bouscat et d’Ornon.

… Les nouveaux boulevards, dans le vaste périmètre décrit autour de Bordeaux, avaient englobé des terrains de culture qui se trouvaient ainsi transformés en emplacements propres à bâtir ; la spéculation s’en mêla, et, dans l’intérieur du boulevard et sur son parcours, des constructions se sont élevées à Bacalan, au Bouscat, au Tondu, à Talence, à Bègles, de manière à former de nouveaux quartiers. Le nombre des maisons bâties, qui n’était en 1860 que de 20 078, est aujourd’hui de 28 130.

… C’est en 1853 que fut conçu le projet d’'englober toutes ces nouvelles constructions dans une ligne dé boulevards extérieurs partant du quai de Brienne et aboutissant, par un vaste demi-cercle, à Bacalan près du passage de Lormont, et prenant une partie de leur territoire aux communes de Bègles, Talence. Caudéran et le Bouscat.

L’exécution de ce projet grandiose qui a transformé notre ville [Bordeaux], fut décidée le 6 juin 1853 par un traité conclu avec M. Johnston, et continuée par une suite de traités amiables, notamment avec M. Bosc, sur la commune de Bègles jusqu’au quai de Brienne,; mais ce n’est qu’en 1859 qu’eut lieu l’expropriation du reste des terrains nécessaires à la création de cette belle voie qui s’est rapidement couverte de constructions élégantes, et qui forme aujourd’hui le but de la promenade des Bordelais.

Les boulevards extérieurs, d’une largeur de 25 mètres, complantés d’arbres, s’étendent sur une longueur de 11 650 mètres depuis Brienne jusqu’au cours du Médoc, la partie votée jusqu’au passage de Lormont (environ 2 850 mètres) n’étant pas encore exécutée.

Il devenait nécessaire d’annexer à Bordeaux les territoires suburbains compris dans la ligne des boulevards. D’un autre côté le faubourg de La Bastide (rive droite) dépendant de la commune de Cenon, avait pris aussi un grand développement, par la construction de la gare d’Orléans, par l’établissement de nombreuses industries qui se rejetaient sur cette rive, pour jouir des avantages de la ville sans en avoir les charges. Le rachat du péage du pont de Bordeaux qui eut lieu par décret du 6 juillet 1862, fut une occasion naturelle de comprendre La Bastide dans le projet d’annexion, projet qui donna lieu à de longues discussions devant le Conseil municipal, et qui ne fut définitivement adopté que par décret du 18 mai 1864.

Depuis ce décret les limites de Bordeaux sont fixées : Sur la rive gauche, au boulevard de ceinture avec l’extension du Tondu et de Saint-Augustin, empruntant :
129 hectares 65 à la commune du Bouscat.

(1) De là est venu le nom de Palu, Paludate, donné à ce quartier.

Maj 16/01/2023

Source : Séléné Bordeaux             ▲ Retour haut de page ▲

1887. Infanticide


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Le journal « Le Gaulois » du 7 mai 1887, rapporte un fait sinistre : une jeune bonne de vingt-deux ans, a avoué avoir coupé son enfant en morceaux. Les débris du cadavre avaient été extraites d'une fosse de la rue Saint Sernin.
Maj 08/2018

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1888. Léthargie


Voir aussi : -1858: établissement hydrothérapique, -1902: asso hôpital suburbain, -1903: hôpital des enfants, -1902: Hôpital suburbain des enfants,

En janvier 1888, des journaux parlent d'un curieux cas de léthargie.

Une dame, âgée de cinquante-sept ans, demeurait avec sa fille et son gendre, chemin de Bruges, au Bouscat. Depuis très longtemps, la dame était malade. A la suite d'une crise, elle s'endormit, le matin du 2 janvier, d'un sommeil très lourd ; elle était sans mouvement, mais sa respiration demeurait absolument régulière. Le soir vint, la dormeuse ne s'éveilla pas. Les jours, les nuits se passèrent de la même façon.

Le médecin se borna à constater le cas en disant qu'il ne pouvait rien prescrire.
Les parents alors voulurent se conformer à la volonté souvent exprimée de Mme d’être transportée à Ludon, et, hier matin, la pauvre femme, enveloppée dans de chaudes couvertures, fut couchée sur des matelas et transportée ainsi jusqu'à Ludon, dans une maison amie.

Ce voyage a été relativement très long et, malgré le cahotement du véhicule et le froid qui lui fouettait le visage, la dame ne s'est point réveillée. Elle ne paraissait pas souffrir et son corps conservait la chaleur normale. Voilà dix jours que cela dure.
Maj 08/2018

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1888. Congrès ouvrier


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

En octobre 1888, de nombreux articles de journaux informent du congrès national ouvrier de Bordeaux, mis en interdit par les autorités administratives de cette ville, et réorganisé dans la commune du Bouscat, en accord avec le maire, M. Auguste FERRET. Ce dernier déclarant : « Le territoire de ma commune est un territoire de liberté. »

Le préfet a pris toutes ses précautions pour éviter qu'on ne promène le drapeau rouge dans son département. Il vient de faire publier trois arrêtés le premier, interdisant l'exhibition de tout emblème séditieux le second enjoignant au maire du Bouscat de faire respecter cette décision dans sa commune le troisième, ordonnant au même maire de déléguer un fonctionnaire administratif à chacune des séances du congrès.

Les anarchistes ont émis un vote de flétrissure contre la police et le ministère.

Les congressistes qui, dimanche dernier, ont roué de coups, le commissaire central, ont été arrêtés. Le citoyen Jullien, condamné à 4 mois de prison, a été privé, pour cinq ans, de ses droits civiques. Un des témoins qui refusait de prêter serment a été expulsé.
Maj 08/2018

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1889. Hippodrome


Voir aussi : -1845: hippodrome, -1849: hippodrome, -1894: accident hippodrome, --: hippodrome,

Vu de Paris, l'hippodrome du Bouscat est moyen, selon « Les Sports à Paris » de 1889. On peut lire : « A Bordeaux, la moindre course de vélocipèdes sur la place des Quinconces réalise des recettes de 15 000 francs, tandis que l'unique hippodrome du Bouscat arrive à grand-peine, les jours fashionables, à 6 000 ou 7 000 francs, et encore ! »
Maj 08/2018

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1889. Maisons ouvrières

Dans une enquête et rapport de la section d'économie sociale de la Gironde, extrait de Exposition universelle de 1889, on parle de « maisons ouvrières » :

Une entreprise de construction de « maisons ouvrières » est en voie d'exécution, sur l'ancienne propriété Lafon-Féline, au Bouscat.

La Société immobilière du Bouscat a été constituée le mois de juillet 1885, sur l'initiative de MM. Pastourean-Labesse et Delmas, dans le but d'utiliser, pour la construction de petites maisons ouvrières, les vastes terrains qu'ils possédaient à quelques kilomètres de Bordeaux, entre le chemin D'Eysines et la route du Médoc.

La Société fut constituée sous forme de « société civile » au capital de 500,000 francs, au moyen de l'émission d'obligations de 500 francs, qui furent réparties entre un petit groupe de fondateurs. Suivant les nécessités, ce capital primitif pouvait être augmenté par l'émission de nouvelles obligations.

Les terrains sur lesquels la Société basait ses opérations, avait une étendue de près de quarante hectares ; il était situé entre deux voies, dont l'une va être desservie par une ligne de tramways. Des routes ou avenues de 10 mètres de largeur furent d'abord ouvertes sur la propriété, afin d'en permettre le morcellement en lots de 200 jusqu'à 500 mètres carrés.

La Société a construit jusqu'ici 10 chalets et petites habitations ouvrières, et vendu quatre emplacements. Ces habitations ne sont pas construites à l'avance sur un plan uniforme, mais sur la demande des acquéreurs, qui déterminent eux-mêmes : la surface du terrain qui leur est nécessaire, le nombre de pièces et les dispositions intérieures. Toutefois, les règles concernant l'aération, la salubrité, etc., etc., sont communes à tous les plans et imposées par l'architecte.

Ce mode de procéder a été suggéré à la Société par les goûts et les habitudes de notre population ouvrière, qui répugne à la promiscuité, et qui aime à avoir son habitation indépendante. Les maisons sont espacées, de forme et de grandeur différentes, avec un terrain sur le derrière ou lotit autour de 200 à 400 mètres carrés.

Le prix se détermine :
1. Par la valeur du terrain, calculée généralement à 3 francs le mètre carré.
2. Par le coût de la construction, qui varié suivant le nombre de pièces, de 2 800 à 4 000 francs;
3. Par l'intérêt et l'amortissement à 6% depuis l'entrée en jouissance jusqu'au paiement effectif.

… Il y a là assurément des conditions favorables pour les ménages modestes qui peuvent, dans l'espace de dix ans, devenir propriétaires d'un immeuble, en ajoutant un léger surcroît au prix du loyer qu'ils paient dans l'intérieur de la Ville. ...
Maj 08/2018

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1889. Scandale

Le journal « La Croix » du 15 mars 1889, relate un incident.

Les jours gras ont été, comme toujours, l'occasion de nombreux scandales.
Le Nouvelliste de Bordeaux signale celui qui s'est produit dans la commune de Bouscat (Gironde).

Un char représentait une odieuse mascarade, le supplice de Jeanne d'Arc, la grande héroïne chrétienne et française, la martyre, la sainte du peuple. Les organisateurs ont, le soir venu, brûlé en effigie la libératrice de la France, en hurlant de joie et dansant autour du bûcher. Peut-être ceux auxquels il restait une lueur de raison ont-ils regretté de n'être que des retardataires et de n'avoir pas vécu en 1431, à Rouen, pour brûler tout de bon l'inspirée de Dieu.

Sur un second char figurait saint Antoine, donnant des bénédictions. Cela ne dépasse pas la malice ordinaire des libres-penseurs de cabarets.
Ce n'étaient pas les compagnons qui manquaient à saint Antoine.

M. le curé du Bouscat, dimanche dernier, a célébré en son église, à l'issue des vêpres, une cérémonie expiatoire demandant à Dieu son pardon pour les malheureux qui, espérons-le, ne savent pas ce qu'ils font.
Maj 08/2018

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1889. Maire suspendu


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Le maire du Bouscat est suspendu, selon le journal « Le Temps » du 28 juin 1889.

Le préfet de la Gironde, a signé hier 25 juin un arrêté qui a été signifié à l'intéressé, M. Auguste FERRET, maire du Bouscat, conseiller général radical du 1er canton de Bordeaux.

M. Auguste FERRET qui s'est fait un nom en offrant l'hospitalité au congrès dit ouvrier, interdit à Bordeaux est suspendu de ses fonctions de maire pour avoir, malgré les invitations réitérées de la préfecture, refusé de notifier un arrêté préfectoral et avoir, en outre, refusé de venir fournir au secrétaire général les explications que le préfet lui avait demandées. M. Auguste FERRET, qui se proposait d'assister au banquet boulangiste annoncé pour le 6 juillet, n'y assistera du moins pas en qualité de fonctionnaire de la République.
Maj 08/2018

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Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

1889. Origine du Premier Mai

L’origine du Premier Mai a été adoptée au Bouscat. Jean Dormoy était en faveur d’une manifestation à date fixe, ratifiée par le Congrès syndical du Bouscat. Cette adoption fut faite par le Congrès ouvrier socialiste international de 1889, à Paris, fixant cette date au Premier Mai, la journée internationale de revendication. Le premier Premier Mai fut célébré en 1890, mais ce ne fut que l’année suivante qu’il prit une certaine ampleur.

Source « Le Populaire de Paris" » du 29 avril 1923.

Précisions sur l'origine du 1er mai (1)


Un texte de Léon de Seilhac, spécialiste du monde et du mouvement ouvriers entre 1895 et 1914, donne toutes les précisions, sur une fête initiée au Bouscat :

À quoi attribuer le choix de cette date du 1er Mai placée au début du printemps pour une fête de revendications sociales ? D’où provient la désignation de ce jour printanier pour une manifestation tumultueuse ? D’un simple hasard. Le Congrès socialiste du Bouscat, près de Bordeaux avait en 1888 décidé d’organiser une manifestation auprès des pouvoirs publics, dans les différentes villes de France, pour présenter aux municipalités et au gouvernement les vœux du Congrès. Ceci, sur l’invitation du maire guesdiste de Montluçon, M. Dormoy(1), qui trouva ingénieux ce moyen de faire entendre les revendications du prolétariat à la bourgeoisie gouvernante. – Le 10 février de cette année, les groupements ouvriers devaient porter leurs réclamations auprès des municipalités, en long cortège, et le 24 ces mêmes groupes devaient en même solennité aller chercher la réponse des municipalités.

Cette cérémonie eut lieu, mais sans grande pompe et en fort peu d’endroits. La Fédération des syndicats, qui avait pris cette énergique résolution, était en effet peu importante et jouissait d’une influence médiocre.

Mais, l’année suivante, se tenait le Congrès international socialiste de 1889 (vers la fin de juillet) et la question de la manifestation périodique y était reprise, sans être portée au programme du Congrès et d’une façon accessoire. Un délégué américain, Busche du Socialist Labour Parti), demanda qu’à l’ordre du jour il fut ajouté une proposition tendant à organiser une fête internationale, une démonstration annuelle en faveur de la réduction des heures de travail. On approuva bruyamment cette proposition. Mais quelle date choisir ? On proposa le 14 juillet, le 18 mars anniversaire de la Commune, le 21 septembre. – Le délégué américain indiqua que la date choisie par l’American Fédération of Labour, était le 1er Mai. – Par acclamations le 1er Mai fut adopté.

M. Raymond Lavigne(2) fait adopter la résolution suivante, qu’il venait de rédiger :
« Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du Congrès international de Paris.
Attendu qu’une semblable manifestation a été décidée pour le 1er Mai 1890, par l’American Fédération of Labour, dans son Congrès de décembre 1888 tenu à Saint-Louis, cette date est adoptée pour la manifestation ».

Source : Gallica BNF

Précisions sur l'origine du 1er mai (2)


Une autre source l'Encyclopédie Socialiste Syndicale et Coopérative de l’Internationale Ouvrière de 1913, est encore plus précise. En voici quelques extraits :

L’année suivante (1888), la Fédération nationale des Syndicats et Groupes corporatifs des ouvriers de France tenait son Congrès à Bordeaux. Mais les délégués, expulsés par la police de leur salle de délibérations, se réunirent dans une petite commune environnante, Le Bouscat.

Le Congrès socialiste de Troyes adopta également cette idée, et le citoyen Raymond Lavigne(2), secrétaire du Comité fédéral fut chargé de préparer l’organisation de la manifestation projetée.

Le Congrès adopta le projet et il fixa le 1er mai comme date et la journée de huit heures comme objet précis de la manifestation.
Voilà l’exacte vérité sur les origines de la manifestation ouvrière internationale du 1er mai. Et Raymond Lavigne(2) ajoutait que Jean Dormoy(1) était bien l’initiateur de cette manifestation mondiale.


Source : Internet Archive

Précisions sur l'origine du 1er mai (3)


Une autre source La Femme Socialiste de juillet 1933. En voici quelques extraits :

… 3° Les origines du 1er mai : En 1888, le 3e Congrès de la Fédération nationale des syndicats se réunit au Bouscat, près de Bordeaux ; Jean Dormoy(1) déchaîne l’enthousiasme en proposant que, pour appuyer les revendications ouvrières, des manifestations imposantes se déroulent dans les rues partout, le même jour et à la même heure ; ce qui, grâce à l’activité de Lavigne(2), fut réalisé le 10 février 1889 dans plus de 60 villes de France pour les deux vieilles revendications guesdistes : journée de huit heures et minimum de salaire.

Au congrès socialiste international de 1889, à Paris, Lavigne, encouragé par le succès précédent, et avec la collaboration de Guesde, Lafargue, Liebknecht, Bebel, propose et fait adopter le principe d’une manifestation internationale à date fixe à partir de 1890 pour l’obtention de la journée de huit heures.

Pourquoi choisit-on la date du 1er mai ? Parce qu’une semblable manifestation avait été décidée pour le 1er mai 1890 par l’American Federation of Labour dans son congrès de décembre 1888.
… 

(1) Une rue du Bouscat porte son nom. Voir le Viographe.
(2) Une rue du Bouscat porte son nom. Voir le Viographe.

Source : Internet Archive

Précisions sur l'origine du 1er mai (4)


Une autre source Le Télégramme de mai 1896 donne une vision très différente. En voici quelques extraits :

… Où est né le 1er Mai ?
La grande promenade internationale du 1er Mai s'annonce, cette année, comme une toute petite « balade  », à moins que les blanquistes ne choisissent ce jour pour prouver qu'il reste un petit souffle de vie à ce parti sans chef dont Rochefort se sert de temps à autre comme d'un épouvantail.
On sait que les blanquistes étaient passés maîtres en l'art de dériver les mouvements populaires. C’était leur principe et toute leur méthode politique. Dans les milieux bien informés, on murmure à l'oreille que les quelques cinquante fidèles qui prennent le mot d'ordre à l’Intransigeant, pourraient bien essayer demain de dériver le mouvement socialiste en une manifestation contre l'Elysée et en faveur de la révision par le peuple ! Mais il faudrait pour cela que l'agitation socialiste fût d abord une réalité.
Et puis, M. Lépine connaît de longue date la tactique blanquiste, et il u est pas homme à s'émouvoir pour si peu. II n'y a pas longtemps qu'il a montré à M. Jaurès et à Turot qu'il avait sa police bien en main.
Les beaux jours sont passés des processions bruyantes et des meetings débordants. On se bornera sans doute, cette aunée encore, à quelques conférences ; on publiera un journal spécial pour drainer les petits sous des badauds. Une journée ne serait à craindre que si les radicaux-socialistes descendaient dans la rue, — et cette hypothèse fait sourire.

Chicago, Bordeaux, Paris
La meilleure preuve que l'institution du Premier Mai tend à passer à l'état de souvenir. c'est qu'elle a déjà ses historiens ; or, l'on sait que les érudits ne travaillent guère sur le vif.
On se demande beaucoup, en ce moment, où et comment est née cette prétendue fête du travail qui, à en croire des enthousiasmes déjà rassis, devait devenir une des grandes fêtes du calendrier humain.
Jusqu'à ce jour, c'est au Nouveau-Monde qu'avait été attribué l'honneur, assez mince, il faut en convenir, de cette invention. Gomme preuves à l'appui, on disait que la colonie australienne de Victoria a, depuis 1856, un jour pour fêter les trois huit, lequel tombe le 21 avril. En Amérique, les ouvriers de langue allemande chôment depuis le 1er septembre ; cette journée de chômage s'appelle le Labor day, sans doute par anti-phrase.
Comme origine plus prochaine de la solennité. on rappelait enfin que les Federated Trades de Chicago avaient, dès 1886. résolu d'imposer la journée de huit heures, à partir du 1er Mai, et de manifester en ce sens à cette date. Voilà ce qui est en faveur de l'Amérique. C'est peu si nous nous en rapportons à M. Gabriel Deville, le vulgarisateur de Karl Marx, en position d'être très bien documenté. Il admet que l'Amérique a fourni la date du 1er Mai, mais rien de plus.

C'est eu France, en 1888 (encore les trois huit) au Congrès de Bordeaux-Bouscat qu'il fut décidé que tous les syndicats et groupes corporatifs devaient envoyer le même jour, des délégués aux autorités. Et la première manifestation eut lieu le 10 février 1889 ou mieux encore le 24 février de la même année, jour où les délégués allèrent eu procession chercher la réponse des autorités. Il en fut ainsi notamment à Toulouse et à Cette.
L’idée était donc suggérée d'une manifestation internationale dont le principe fut adopté dans le courant de l'année par le Congrès de Paris. C'est à ce Congrès, parait-il, qu'un Américain, resté inconnu, fit admettre la date du 1er Mai qui avait déjà servi en Amérique comme point de départ d'un mouvement ouvrier.
De l'étude sérieusement conduite quoique un peu puérile de M. Deville, il résulte que le Premier Mai a été inventé à Bordeaux, mais qu’un Américain a dû fournir la date.
Il a donc fallu, pour cette fumisterie internationale, la collaboration des Deux-Mondes.

La Fin d'un Parti
Heureusement que cette institution, qui se tournait en scie lamentable, est en décadence et déjà surannée dans l'ancien monde comme dans le nouveau.
Quand on parle du Premier Mai, Allemane, le grand Allemane prend un air de scepticisme dégagé le député Toussaint affirme à qui veut l'entendre que le Premier Mai ne doit être considéré comme une fête pour le prolétariat que du jour où les prolétaires seront victorieux. Rouanet estime que cette solennité est une chose usée ; Chauvin est te dernier à croire à la vertu de la date taudique.
Cependant, cette année, il y a eu déjà du nouveau : un « papier » qui a fait sensation. C'est le manifeste de la Fédération des Bourses du travail qui contient la négation de ta doctrine marxiste, sous cette formule : « Pas d’État ouvrier, mais la vie libre sur la terre libre ! »
Certes, Jean Grave et ses amis nous avaient déjà chanté l'antienne libertaire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle soit justement reprise et officiellement au nom de la Bourse du travail de Paris, si sottement réouverte par MM. Bourgeois et Mesureur.
Pelloutier, le nom du signataire de ce manifeste, le citoyen Fernanti Pelloutier ne dit quelque chose qu à ceux qui suivent attentivement, au jour le jour, le mouvement socialiste français, mais à ceux-là il dit beaucoup. Il faut le proclamer, Pelloutier est un astre de première grandeur qui se lève à l'horizon socialiste et qui n'aura pas de peine à éclipser la lumière déjà ternie de l'étoile de M. Jaurès. Lors de la fondation de la verrerie ouvrière à... Paris, c'est le citoyen Pelloutier qui tint tête victorieusement à M. Jaurès dans les réunions qui eurent pour conclusion l’escamotage de la galette au profit du parti ouvrier et la construction de la verrerie à Albi. Plus qu'Allemane encore, Pelloutier est un anti-politicien. Cet ex employé de bureau, d'apparence maladive, mais d 'esprit lucide et de tenace ambition, aspire à jouer un grand rôle, le premier s’il se peut ; soyez sûrs qu’il n'épargnera rien pour réussir.
Il méprise M. Jaurès et sa rhétorique. Ses petites phrases coupantes hachent sans pitié les redondantes périodes du rhéteur d'Albi.
Secrétaire d'une fédération qui groupe sous sa main les principaux syndicats de France, il est admirablement placé pour conduire le nouveau « parti syndical » hors des voies de la politique parlementaire d'extrême-gauche.
Où le mènera-t-il ? plus loin peut-être, certainement ailleurs. Quand M. Jaurès parte de l'armée syndicale de laquelle il croit être suivi, il ne se doute pas que presque tous les soldats sont déjà derrière Pelloutier.
« Jaurès n'est pour nous qu'un politicien; Allemane n'a jamais été qu'un glorieux ; Pelloutier, voilà notre homme », disait hier un habitué de la Bourse du travail. Il semble donc que le 1er Mai 1896 doive marquer la fin du parti guesdite, à Paris du moins.

Source : Internet Archive

Maj 08/2018, 28/01/2020, 07/08/2022, 19/03/2023, 31/05/2023

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1890. Grève


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

En juin 1890, La grève des ouvriers verriers de Bordeaux et des Landes finit fort mal pour ceux-ci. Les patrons font insérer aujourd’hui dans les journaux, sous leur signature, la note suivante : « Après les nombreuses entrevues qui ont eu lieu entre les patrons et les délégués des ouvriers, soit à la préfecture, aux verreries des Landes, au Bouscat ou chez M. Teyssonneau, et vu l'impossibilité d'arriver à une entente, les patrons ont déclaré aux délégués des ouvriers verriers :

» 1° Que, décidés à se pourvoir d'ouvriers hors de la région, ils considèrent leurs anciens ouvriers comme entièrement étrangers à leurs usines ;
» 2° Que, par suite, ils considèrent la grève comme complètement terminée et refuseront toute nouvelle entrevue avec des délégués des ex-grévistes.
» C'est pour faire connaître ces résolutions, qui paraissent ne pas avoir été bien comprises par les ouvriers que nous vous prions d'insérer cette note. »
Maj 08/2018

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1891. Assassinat


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

En novembre 1891, la presse relate l'assassinat d'un gardien perpétré par un fou furieux, pensionnaire de la maison de santé Desmaisons, du Castel d'Andorte.
Maj 08/2018

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1891 Progrès du service téléphonique


Voir aussi : -1900: École mixte allée de Boutaut, -1900: Service des eaux, -1900: Voirie, -1901: Éclairage public, -1922: Electricité,

...
En même temps des communications téléphoniques interurbaines ont été autorisées entre Arcachon et Bordeaux, Arcachon et Pauillac, Braux et Mézières-Charleville, Braux et Sedan, Villeurbanne et Lyon, Villeurbanne et St-Étienne, Villeurbanne et Vienne dans le Dauphiné, Villeurbanne et Marseille, Villeurbanne et Aix-en-Provence, Villeurbanne et Paris, Le Bouscat et Bordeaux, Le Bouscat et Arcachon, Le Bouscat et Pauillac, Paris et Reims, Loury et Orléans, St-Étienne et Marseille.
Maj 20/09/2021

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1893. Tramway


Voir aussi : -1894: tramway, -1895: tramway, -1895: tramway, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1920: tramway, --: Tramways anciens,

Le Journal officiel du 19 Septembre 1893 publie un décret en date du 16 septembre 1893 déclarant d'utilité publique l'établissement dans le département de la Gironde, d'une ligne de tramway, à voie de 1m, destinée au transport des voyageurs et éventuellement des marchandises, entre Bordeaux (barrière du Bouscat) et le village du Vigean.
Maj 08/2018

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1893. Duel


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1895: procession, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Duel Électoral, selon « La Croix » du 22 août 1893.

Une rencontre au pistolet, motivée par des polémiques électorales, a eu lieu hier soir, au Bouscat, derrière les tribunes de l'hippodrome (Voir hippodrome), entre MM. Raynal et Benon, candidats de la 4° circonscription de Bordeaux.
Deux balles ont été échangées sans résultat.
Maj 08/2018

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1894. Hippodrome


Voir aussi : -1845: hippodrome, -1849: hippodrome, -1889: hippodrome, --: hippodrome,

Le 7 janvier 1894, « Le Petit Parisien », informe de deux accidents mortels, sur l'hippodrome du Bouscat (Voir hippodrome).

Ces deux accidents se sont produits dans la course de haies de la Ville-de-Bordeaux.

Dès la première haie du parcours, la Jument Margarine renversait son jockey et, tombant sur lui, l'écrasait. Transporte à l’ambulance, l'infortuné jockey expirait avant qu'on ait pu lui donner les premiers soins. C’était un nommé Bordenave, âgé de vingt-sept ans.

Peu après, un autre jockey, nommé Lightfoot, montant Belle-Lurette, était désarçonné et traîné par son cheval. Le malheureux fut aussitôt relevé et transporté à l'hôpital Saint-André. Il y expira quelques heures après, aux suites de lésions du crâne.

Lightfoot, bien connu des « sporstmen » parisiens, et qui avait eu son heure de célébrité sur nos différents hippodromes, venait de reparaître sur un champ de courses après une assez longue absence.

Un troisième accident, mais celui-là moins grave, heureusement, a eu lieu le même jour sur l'hippodrome du Bouscat. Dans la course des « gentlemen-riders », un officier a également été désarçonné. On l'a relevé avec la mâchoire fracassée. Toutefois, ses jours ne sont pas en danger.
Maj 08/2018

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1894. Cadastre


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

Voici un article très intéressant qui fournit nombre d'informations utiles. Ce très long texte (ici des extraits) parle de projet de loi au sujet du cadastre. On voit ici que le Bouscat est en avance sur son temps. Réf : Bulletin des nominations, informations, lois nouvelles et décrets. Contributions directes n°37 du 15 septembre 1894.

La révision du cadastre.

[...] Ce qui, nous l'avouons, nous a frappé dans cette proposition de loi, c'est que les pensées dont elle s'inspire, le mode de procédure qu'elle préconise, nous les retrouvons dans la délibération prise, il y a trois mois, par le Conseil municipal du Bouscat.

Cette petite commune de banlieue, dont l'administration municipale pourrait servir de type et de modèle à des municipalités voisines, bien plus puissantes, a devancé, en cette circonstance, le législateur tardif.

Elle a pris — le 23 juin dernier — une délibération ainsi conçue :
Considérant que par suite des nombreuses modifications de la propriété foncière depuis 1848, et de la création d'un grand nombre de voies nouvelles dans la commune du Bouscat, il est très difficile aux contribuables et aux agents de l'administration de consulter avec truit le plan de la commune et les matrices cadastrales, et qu'on peut constater dans ces documents de nombreuses erreurs :
Attendu que la commune, qui comprenait en 1846, 1 314 habitants. 592 maisons, 592 ménages et 2 493 parcelles, a, aujourd’hui, plus de 1 800 maisons, 2 774 ménages et près de 10 000 habitants, et qu'on peut évaluer son morcellement à près de 6 000 parcelles, bien que 372 parcelles aient été distraites de son territoire en 1862 pour être annexées à Bordeaux;

Considérant que, d'après l'évaluation du cadastre actuel, beaucoup de terrains classés en première catégorie devraient l'être en dernière, et, qu'au contraire, des terrains classés en dernière catégorie peuvent l'être aujourd'hui en première ;

Considérant que la valeur des terrains varie dans des proportions difficiles à prévoir ; ainsi il n'est pas rare qu'un terrain bordant une voie importante soit vendu de 20 à 60 fr. le mètre carré, alors, qu'un peu plus loin, des terrains similaires comme fonds, sont vendus de 1 à 10 francs ;

Considérant que si le travail d'évaluation fait dernièrement avec tant de soins et de compétence par l'administration des contributions directes, peut donner actuellement satisfaction à la plupart des communes, il ne peut en être de même pour la commune du Bouscat où, en raison du morcellement important des propriétés, on ne peut répartir équitablement les charges qu’en attribuant à chaque parcelle sa valeur propre ; Considérant que la révision du cadastre s'imposant d'une manière générale, est d'une absolue nécessité dans la commune de Bouscat ;

Considérant que L’État et le département, gardiens de l’intérêt public, ont pour devoir d'assurer une répartition équitable de l'impôt et qu'ils doivent contribuer proportionnellement à la part qui leur revient dans le produit de l'impôt, aux dépenses de la réfection du cadastre ; Le Conseil décide :

Qu'il sera procédé, dans le plus bref délai possible, à la réfection du cadastre dans la commune du Bouscat afin d'établir plus équitablement les charges des contribuables et faire disparaître les nombreuses erreurs qui existent dans les documents cadastraux ;

Vote pour les premières dépenses de ce travail une somme de 3000 fr. qui sera inscrite au budget supplémentaire de 1804,
Et prie M. le Préfet de vouloir bien demander à l’État et au département de venir en aide à la commune dans les proportions de la contribution foncière (bâtie ou non bâtie) de ladite commune du Bouscat.

Ainsi la commune du Bouscat, de sa propre initiative, se place à la tête d'un mouvement qui, s'il est encouragé, serait singulièrement propre à promouvoir la première réforme réclamée par le pays et en principe décidée par les pouvoirs publics.

Il nous semble qu'il serait bien, de la part du Conseil général, de s'associer à celte intelligente initiative, qui ne saurait d'ailleurs manquer d'être favorablement accueillie par le gouvernement, en votant la modeste subvention qui lui est demandée.

Jacques VOLAND.

P.S. — La demande de la commune du Bouscat n'a pu venir en ordre utile au cours de cette session. Elle sera certainement discutée, et, nous l'espérons bien, votée à la session d'avril 1895.
Maj 08/2018

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1894. Tramway


Voir aussi : -1893: tramway, -1895: tramway, -1895: tramway, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1920: tramway, --: Tramways anciens,

Fin décembre 1894, le Conseil Municipal de Bordeaux rejette la proposition d'extension du tramway qui va du Bouscat au Vigean.

Le Conseil émet un avis défavorable à la déclaration d'utilité publique de la ligne de tramway à traction électrique que la Compagnie de Bordeaux-Bouscat au Vigean, suivant l'avant-projet présenté par elle, demande à établir sur le territoire de la ville de Bordeaux, de la rue David-Johnston au quai Louis-XVIII, et proteste avec énergie contre l'établissement de cette ligne.
Fait et délibéré à Bordeaux, en l'Hôtel de Ville, le 18 décembre 1894.
Le Maire de Bordeaux, Alfred DANEY.
Maj 08/2018

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1895. Tramway


Voir aussi : -1893: tramway, -1894: tramway, -1895: tramway, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1920: tramway, --: Tramways anciens,

En 1895, « L'Année scientifique et industrielle », donne des précisions sur le tramway.

… De Bordeaux-Bouscat au Vigean, trajet assez court (4820 mètres), on a créé en 1894 un tramway à trolley et fil aérien. La voie a un mètre de largeur, elle est établie en rails Humbert pour la partie posée dans l'axe de la route du Médoc, en rails Vignole pour le reste. Les traverses sont toutes en acier.
Les rampes sont très faibles et varient de 2 à 3 pour 100.

Le conducteur aérien est en cuivre de 8 millimètres de diamètre. Il est suspendu au milieu de la voie, soit par câbles en acier galvanisé attachés à des poteaux en bois ou en acier, soit par des consoles fixées à des poteaux en bois.

Les voitures sont de deux sortes les unes automobiles, les autres destinées à être remorquées; les voitures automobiles, sans impériales, offrent 40 places. Les dimanches et jours de grand trafic, ces voitures remorquent un véritable train et transportent beaucoup de voyageurs; elles sont, en outre, pourvues de cinq lampes à incandescence de seize bougies et de tous les accessoires de sécurité les plus perfectionnés.

Dans la station centrale, les chaudières, au nombre de deux, du type Babcock et Wilcox, pouvant vaporiser chacune 1 850 kilogrammes d'eau à l'heure, alimentent deux moteurs à vapeur Mac Intosh et Seymour compound sans condensation, de 150 chevaux, ayant une vitesse de 135 tours par minute. Ces machines à vapeur commandent directement par courroie deux dynamos. Multipolaires hypercompound Thomson-Houston, ayant une puissance de 100-kilowatts et une force électromotrice de 550 volts à 600 tours par minute.

Pris par un balai sur le collecteur de la dynamo, le courant se rend sur le fil qui est suspendu au-dessus et tout le long de la voie. En arrivant au point de contact de la ligne et du trolley, une partie du courant descend dans la voiture, actionne le moteur placé au-dessous de la plate-forme, et retourne ensuite à travers les rails à la dynamo de la station centrale.

Le courant principal, dont une partie a été dérivée pour faire marcher la première voiture, continue à circuler sur le fil aérien pour alimenter les autres voitures se trouvant sur la même ligne. Le retour s'opère par les mêmes rails et par la terre.

Chaque voiture prend sur le conducteur aérien la quantité de courant qu'il lui faut dans le moment donné. Pour que le retour du courant s'effectue sans difficulté, on a réuni les rails entre eux par des fils de cuivre rivés dans la masse du métal.
Maj 08/2018

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1895. Accident


Voir aussi : -1893: tramway, -1894: tramway, -1895: tramway, -1901: Incident, -1902: incendie dépôt tramway, -1920: tramway, --: Tramways anciens,

Accident, relaté par « Le Temps » du 26 janvier 1895.

Hier, sur la route du Médoc, un ouvrier du télégraphe occupé, à des réparations, laissa échapper le fil qu'il tenait à la main et ce fil passant sur le câble électrique qui sert à la traction du tramway du Bouscat au Vigean, alla descendre jusqu'à terre. Un circuit était ainsi formé. L'ouvrier en a été quitte pour une violente commotion, mais le fil, à terre, toucha d'abord un cheval monté, lequel alla s'abattre à dix mètres foudroyé. Le cavalier était resté indemne. Un autre cheval attelé à un dog-cart fut également touché par le fil et foudroyé. Enfin trois chiens atteints aussi par le courant électrique sont morts de la même manière.

Un peu plus loin, à cinquante mètres environ, deux chevaux attelés a une charrette ont fait un bond énorme frappés sans doute par un courant de retour, mais n'ont pas été tués.

Enfin l'installation électrique d'une grande maison de commerce voisine a été complètement brûlée, la sonnerie s'étant mise à rouler d’une façon désordonnée, une des personnes de la maison se précipita vers la cabine téléphonique pour demander la raison de cet appel insolite ; heureusement la fumée qui se dégageait de l'appareil donna l'éveil et on put arrêter assez facilement un dangereux commencement d’incendie.
Maj 08/2018

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1895. Procès-verbal


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1898: duel, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Procès-verbal. « La Croix » du 26 juin 1895 informe :

Les journaux de la Gironde annoncent que sur la réquisition du maire de Bouscat, procès-verbal a été dressé dimanche soir contre Mme Miriam Franck, directrice de l'orphelinat des Oblates de l'Assomption, dont l'établissement est situé route du Médoc au Bouscat, pour avoir contrevenu à l'arrêté municipal du 25 mai 1880, interdisant les processions sur la voie publique dans la commune du Bouscat.
Dont acte, et passons.
Maj 08/2018

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1896. Vins


Voir aussi : -: Viticulture au Moyen Âge, -1867: Vins du Bouscat, -1901: Vins. Négociant ou propriétaire ?,

On parle de vin en Algérie. « La Gazette algérienne » du 22 août 1896 consacre un article à la falsification des vins et donne un bon point à une maison bouscataise :

C'est donc en France surtout, le pays du bon vin pourtant, qu'il est le plus difficile de trouver du vin naturel, fabriqué suivant les règles classiques et ne nuisant jamais à la santé ou à la digestion, et qu'on est dans la nécessité de se faire désigner par des médecins des maisons honnêtes comme la maison Pesqui, au Bouscat, près Bordeaux, restant absolument étrangères à l'art dangereux des falsifications malhonnêtes.
Maj 08/2018

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1896. Décès du maire - 1


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

 Décès du maire. « La Lanterne » du 24 novembre 1896, relate cette information.

Dix minutes avant l'ouverture du scrutin, la nouvelle se répandait que M. Auguste FERRET venait de mourir. Cette nouvelle s'est malheureusement confirmée et au moment même où on annonçait les résultats de l'élection de la première circonscription de Bordeaux, l'élu avait rendu le dernier soupir.

On aurait tort de se réjouir, à la place Beauvau, de ce malheureux décès, car le gouvernement n'en est pas moins battu par la démocratie bordelaise. Les républicains bordelais se retrouveront, en même nombre, à la prochaine élection.

Nous recevons de notre correspondant de Bordeaux la dépêche suivante :
Bordeaux, 22 novembre.
Depuis quelques jours M. Auguste FERRET, maire du Bouscat, était souffrant, la polémique soulevée par l'organe du ministère de l'intérieur et qui avait atteint le paroxysme de la diffamation, n'avait pas peu contribué à aggraver la maladie de l'honorable M. Auguste FERRET.

La préfecture - sur les ordres du ministre de l'intérieur - se préoccupait des progrès de la maladie et ce soir, à six heures moins dix, quand, à certains signes extérieurs, on a pu croire à la mort du candidat républicain socialiste, un commissaire de police de Bordeaux, en mission au Bouscat, a fait irruption dans le domicile du défunt, afin de constater l'heure exacte du décès. Cette brutale intervention policière cache, évidemment, de noirs desseins !

Il nous suffit de relater ces faits pour que l'opinion publique fasse justice d'aussi misérables procédés.
Maj 08/2018

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1896. Décès du maire - 2


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

La même information (décès du maire), vu par le journal « La Croix » est relaté différemment.

On nous télégraphie de Brive : l'évêque, l'archiprêtre et le supérieur du Grand-Séminaire sont tous les trois poursuivis sous l'inculpation de crime de processions.
Les planètes font aussi procession autour du soleil et racontent les merveilles de Dieu en un fameux cantique.

Quand les citera-t-on au tribunal du diable ?
* * *
Le procès à Dieu est une merveille de la part de tous ces infiniment petits qui sautillent au-dessus de la fosse où ils vont pourrir demain, tandis que leur âme sera poursuivie au Tribunal sans appel. Diront-ils alors au Tout-Puissant « Nous sommes plus forts que toi, nous avons empêché ta procession de passer, c’est nous qui avions une écharpe au ventre sur terre. »

Le radical Auguste FERRET, le fameux maire du Bouscat, le pourfendeur des processions, été candidat : les catholiques, faute de mieux, lui ont pardonné son crime et l'ont élu dimanche.
A peine eut-il triomphé par la réunion dans l'urne des bulletins des bons et des mauvais, que le Juge des vivants et des morts l'a appelé devant lui, avant qu'on l'eût proclamé.

* * *
Qu'a-t-il répondu à propos de la procession du Bouscat, celle qu'il a poursuivie en 1895 celle qu'il a empêchée en 1896 ?

Une seule chose, c'est qu'en 1895, nous avons été acquittés et qu'il n'a pas pu obtenir de sentence.

Il dira pour s'excuser qu'en 1896 la procession a été faite par un peuple considérable dans le parc, malgré lui, pendant qu'il montait la garde à la porte, de peur qu'elle ne sanctifiât sa commune. Il dira qu'on lui a pardonné, qu'on a volé pour lui.

Mais le Bon Dieu n'a pas voulu accepter ce verdict de pardon et il a barré le chemin de la Chambre à celui qui lui avait barré le chemin du village on vient de l'enfouir civilement.
* * *
Mgr de Tulle et les vénérables prêtres traduits à la barre pardonnent à ces empêcheurs de Dieu ; je ne sais si, à l'occasion, ils les éliraient députés, mais je sais que ces juges seront jugés à leur tour, et qu'au tribunal, là-haut, il y aura trois témoins l’évêque ; l'archiprêtre et le supérieur du Grand Séminaire de Tulle.

Puissent ces trois obtenir pour ces juges, à titre de circonstance atténuante, une place, non à la Chambre, mais au moins au Purgatoire.
Maj 08/2018

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1896. Décès du maire - 3


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1899: Grève de verriers,

Cette même information, neutre, est publiée dans le « Répertoire des faits politiques, sociaux, économiques et généraux » de 1896.

M. Auguste FERRET, conseiller général radical, maire du Bouscat, est élu par 6 080 voix contre 5 243 données à M. DECRAIS, ancien ambassadeur, républicain.

M. Auguste FERRET, le nouvel élu, est mort à 4 heures et demie, c'est-à-dire avant la fermeture du scrutin ; l'élection est donc nulle. Il s'était alité le 9 novembre (cancer à l'estomac).

Il est décidé que l'élection est valable et qu'en conséquence, il sera procédé à une nouvelle élection dans les délais légaux, sur convocation des électeurs par décret.

(L'élection a lieu le 21 février 1897. M. CHICHÉ socialiste indépendant, ancien député boulangiste, est élu.)
Maj 08/2018

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1896. Duel


Voir aussi : -1806: Jeux interdits, -1836: Coups et prison, -1872: assassinat, -1873: condamnés interdit Bouscat, -1876: crime, -1887: meurtre, -1889: maire suspendu, -1891: Assassinat d’un gardien, -1893: duel, -1895: procession, -1919: cambrioleurs, -1926: Enfant incarcéré,

Encore un duel, relaté par « Le Temps » du 23 avril 1898.

A la suite d'un propos tenu mercredi soir dans une réunion publique qui avait lieu au Bouscat par M. Chiché, candidat de la coalition cléricale socialiste, sur le compte de M. Chaumet, candidat républicain dans la 2° circonscription de Bordeaux, celui-ci a envoyé ses témoins à M. Chiché et une rencontre au pistolet a eu lieu hier après midi, à cinq heures et demie, à l'Alouette, près Pessac. Deux balles ont été échangées sans résultat.
Maj 08/2018

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1898. Police


Voir aussi : -1894: commissariat, -1900: Demande gendarmerie, -1901: Gendarmerie, -1904: Gendarmerie,

Le « Recueil de la Vraie police » (Journal de police théorique et pratique absolument indépendant) du 05 octobre 1898 donne des informations intéressantes sur la police au Bouscat.
Nous apprenons dans une lettre aux Confrères de la Presse Bordelaise, les misères de la police. En voici des extraits :

... Au Bouscat, ville de 10.000 habitants, le personnel de la police se compose seulement de UN garde champêtre et UN commissaire de police. Encore celui-ci n'existe-t-il que depuis cinq ans et la municipalité trouve-t-elle que sa présence est superflue. Chaque année elle refuse l'inscription au budget du crédit nécessaire au traitement de ce magistrat. Chaque année le préfet est obligé d'inscrire d'office ce crédit.

Mais là se bornent tous ses droits : il ne peut pas obliger les édiles du Bouscat à fournir un bureau au commissaire de police; il ne peut pas les empêcher de refuser au commissaire de police — contrairement à ce qui se fait dans toute la France — le bénéfice des vacations. De sorte que ce pauvre fonctionnaire en est réduit à prélever sur son modeste traitement — 2.400 francs par an — non seulement les frais de son logement particulier, mais encore ceux du local dans lequel il exerce sa magistrature.

Ce n'est pas tout. Sa situation pécuniaire se trouve, en outre, inférieure à celle de son seul garde champêtre, au- quel la municipalité accorde. Un logement à la mairie, un bureau bien agencé, le bénéfice des vacations; qui joint, à ses fonctions et à ses appointements de garde, ceux d'afficheur, de crieur public, de facteur municipal, etc... et gagne ainsi avec le casuel 3 ou 4.000 francs par an.

Quelle autorité voulez-vous que le commissaire de police ait sur un agent mieux rétribué que lui, dont l'intérêt est de vivre en très bonne intelligence avec la municipalité ennemie du commissariat imposé… partant du commissaire; sur un agent, enfin, si occupé en dehors de son métier d'agent?

En somme, au Bouscat, il n'y a pour faire la police qu'un commissaire de police auquel on refuse les avantages les plus habituels, qu'on traite en paria et qui, dès son arrivée, ne songe qu'à une chose : repartir. Depuis sa création, c'est- à-dire depuis cinq ans, le poste, a été occupé par cinq commissaires de-police ; le sixième est en fonctions....
Maj 08/2018

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1899 Grève de verriers


Voir aussi : -1541: Impôt sur le sel, -1867: bourrage d’urne, -1878: mairie, -1888: congrès national ouvrier, -1889: origine 1er mai, -1890: grève verriers, -1894: cadastre, -1896: décès maire, -1896: décès maire, -1896: décès maire,

Depuis deux ans environ, M. Rességuier, directeur d’une verrerie située au Bouscat près de Bordeaux, avait imposé d’importantes réductions de salaire à ses ouvriers.
Ceux-ci, au nombre de 16, après avoir réclamé vainement le retour au tarif de 1890 appliqué à Bordeaux, se sont mis en grève le 23 mai.
Leur cessation de travail entraîne le chômage de 27 manœuvres sur les 36 occupés dans la verrerie. Le juge de paix du 1er canton de Bordeaux a immédiatement convoqué les deux parties à une réunion de conciliation ; mais M. Rességuier a fait savoir par lettre au magistrat qu’il considérait les grévistes comme définitivement renvoyés de l’usine.
Son intention, a-t-il ajouté, est de laisser l’établissement chômer pendant un mois environ, et de profiter de ce laps de temps pour embaucher de nouvelles équipes d’ouvriers verriers.
Le conflit n’est pas encore terminé.
Maj 20/09/2021

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