LES ARÈNES
Arènes du Bouscat
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Diverses archives (
Source : archives personnelles Jean-Claude Bertreau) indiquent que vers 1500, il existait des combats entre boeufs et chiens, et dès 1853, il existe des corridas à Mérignac.
on comptait 5 arènes à Bordeaux et alentours :
- boulevard de Caudéran ;
- arènes franco-espagnoles (entre barrière judaique et barrière Saint-Médard) ;
- Arènes bordelaises (Arènes en bois en 1920, puis complexe de loisirs « American ParkBd », et actuellement la Cité Administrative.) ;
- Arènes de la Benatte ;
- Arènes du Bouscat (1920 - 1961).
Les arènes « Plaza de Bordeaux-Bouscat » ont été édifiées par Émile Lataste, en 1920/1921 une « plaza » de 10 500 places, à moitié couvertes, sur 25 hauteurs de gradins. La piste avait 41 mètres de diamètre.
Les arènes se trouvaient entre l'avenue du Président Robert Schuman et les rues Jean Castillon, Max Coyne et de l'amiral Courbet.
Durant la guerre (en Espagne puis sous l'occupation allemande), l'activité est réduite, laissant place à des représentations théâtrales.
Les arènes du Bouscat furent la dernière à donner le traditionnel spectacle de l’ « Oreille d’Or ».
La fin des arènes du Bouscat est liée à un accident dramatique, le 9 juillet 1961. Suite à l'effondrement d'un escalier, une personne est tuée, on dénombre six blessés.
L'état des arènes est tel qu'il faudrait tout reconstruire. Le propriétaire ne veut plus investir. Les arènes sont détruites vers 1970 (voir photos à la suite).
Les arènes du Bouscat ont laissé place à la résidence... « Les Arènes ».
Les arènes pendant la guerre
A voir également récits et informations durant la seconde guerre mondiale : - crash en 1944 - récits guerre 1939/1945 - bataillon Gernika |
Adolescent, je profitais souvent des arènes. En effet, des spectateurs partaient pendant l’entracte et nous donnaient souvent leur billet d’entrée. J’entrais par la rue de l’Avenir (devenue impasse de l’Avenir).
Une fois, nous avons assisté à un spectacle inattendu. Un soldat allemand, ivre, avait sauté par-dessus la clôture pour aller défier le taureau. Un officier allemand dans les tribunes s’étant saisi du micro hurla des ordres au soldat. Ce dernier pris peur, et se figea, tétanisé, face au taureau. Malheureusement pour le soldat, le taureau ne comprenait pas l’allemand.
Le soldat allemand a été évacué sur un brancard.
Récit de Mr. ESTÉBE
Les arènes après la guerre
Enfant, j’habitais rue Marceau. Avec mes petits copains nous allions très souvent nous amuser dans les arènes. Il y avait toujours un endroit pour y pénétrer en douce. Là, c’était le bonheur, tout l’espace nous appartenait, les gradins, la piste, les « talenquères » ( 4 passages autour de la piste permettant d’éviter la charge des toros ), l’endroit paraissait immense.
Les jours de corridas, l’été, tout le quartier Marceau était en effervescence. Les rues, d’ordinaire pratiquement vides de voitures, se remplissaient très vite, c’était pire que maintenant. J’ai assisté à beaucoup de corridas et... gratuitement !
Mes copains et moi avions deux combines : escalader une murette impasse Castillon ou entrer par la porte principale avenue de l’Ermitage (devenue Schumann). Là, les contrôleurs nous demandaient notre billet et nous répondions « nos parents sont derrière », l’attention étant relâchée, nous partions à toute vitesse nous mélanger à la foule où il était impossible de nous retrouver.
Ces jours là il y avait beaucoup d’espagnols parmi les spectateurs, ils raffolaient de ce spectacle, c’était les plus « mordus ». Il arrivait que le matador loupe sa mise à mort avec son épée, alors, des tribunes, s’élevaient les cris « à la mitrailletta, à la mitrailletta !!! » accompagnés de jets de coussins ou d’autres objets. J’ai pu voir les plus grands matadors de l’époque : Luis Miguel Dominguin, Antonete, Antonio Ordonez... et même la belle portugaise Conchita Cintron qui toréait à cheval. Nous étions en admiration devant leur grosse et longue voiture américaine munie d’un grand poste radio (à lampes) qui remplissait presque le tableau de bord !
Récit de Mr. J.P. LUNEAUD




