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Observatoire du Bouscat



 

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En 1924, des expériences ont eu lieu entre La Courtine (commune dans le département de la Creuse) et l'observatoire du Bouscat, pour mesurer la vitesse de propagation du son.
M. SANCERET, possédait au Bouscat, prés de Bordeaux, un observatoire d'amateur doté de moyens fort précis (source : « Société Astronomique de France »).


Les expériences de la Courtine

Dans une étude transmise par M. Daniel Berthelot, M. Albert Nodon mentionne que la société astronomique de Bordeaux fit les observations suivantes, dans son observatoire du Bouscat, lors des dernières explosions de la Courtine : un chronomètre de la marine, réglé sur la Tour Eiffel, servit à régler les chronographes des divers observateurs. Plusieurs d’entre eux, placés sur un terrain éloigné de tous bruits, y notèrent les auditions directes.

De grandes membranes, tendues sur des cadres encastrés dans les embrasures des fenêtres orientées dans la direction de la Courtine, permirent de signaler à divers observateurs, l’arrivée des ondes de compression, par le rebondissement de pendules en moelle de sureau sur ces membranes.

La détermination de l’angle d’incidence d’arrivée des ondes, fut faite à l’aide d’une série d’orthophones, genre Maurice Claude, placés sous des incidences, variant de 20 en 20 degrés, depuis 0 degré jusqu’à 90 degrés.

Des phonotographes enregistreurs furent orientés du côté de la Courtine, sous des angles de 0 degré et de 55 degrés. La propagation des ondes terrestres fut étudiée à l’aide de deux sismographes à pendules horizontaux, genre Milne, disposés respectivement dans des directions Nord et Ouest ; ces sismographes furent fixés contre un pilier massif, supportant l’équatorial et la méridienne de l’observatoire.

D’autres instruments intéressants, mais incomplètement réglés, ne purent donner de résultats appréciables. L’un de ces instruments était composé d’une plaque vibrante en aluminium, en contact avec un microphone relié à un amplificateur à quatre lampes ; l’enregistrement simultané de l’onde de choc et d’une pendule battant la seconde, devait se faire sur le disque de cire d’un phonographe enregistreur.

D’autre part, on avait placé sur la terrasse de l’observatoire des bonbonnes en verre défoncées, orientées sous des angles de site différents, dans la direction de la Courtine, et pourvues de modes de réception et d’enregistrement. On avait également fixé sur le pilier de l’observatoire des microphones en contact avec des lames vibrantes, décelant les ondes terrestres. Un stéthoscope, grand modèle, plongé dans un puits de 7 mètres de profondeur, et un autre instrument, formé d’un microphone en contact avec un bain de mercure, étaient destinés à enregistrer les ondes terrestres.

Les mesures météorologiques furent faites à l’observatoire, avec un matériel composé d’un anémomètre, d’une girouette à cadran, de baromètres, thermomètres, (hygromètres, néphoscope, magnétomètre, etc. D’autres mesures furent faites en ballon et en avion, à l’aide d’enregistreurs, par les soins de l’aéroclub du Sud-Ouest.

Les principaux résultats constatés ont permis d’enregistrer des ondes aériennes directes, le 26 mai 1924, et d’autres ondes retardées.
Dans le trajet de 243 kilomètres qui sépare la Courtine du Bouscat, on trouva un accroissement dans le parcours très variable. Le 23 et le 26 mai 1924, l’allongement du trajet fut de 41 kilomètres. D’autres observations faites le 23 et le 25 mai 1924 accusèrent un trajet supplémentaire de 150 kilomètres. On enregistra des séries d’ondes successives, d’intensités différentes, paraissant répondre a des réflexions successives. L’angle de réflexion à l’arrivée fut de 55 degrés environ, le 23 et le 26 mai 1924.

L’enregistrement des ondes terrestres donna des vitesses de propagation comprises entre 1 kilomètre 033 et 8 kilomètres 400 à la seconde.

Les observations météorologiques indiquèrent des conditions assez normales de l’atmosphère. Toutefois, le 15 mai 1924, le magnétomètre enregistra des séismes lointains, qui purent influencer les sismographes. Toutes les observations furent suivies sous la direction de M. Sanceret, directeur de l’observatoire de la société astronomique de Bordeaux, par une moyenne d’une vingtaine d’opérateurs.

MM. R. Nodon et Trassaert firent, à Vals, près le Puy (Hauts-Loire) (lat. 45° 2' 24 » ; 30 » ; long. 1° 32’ 30 » ; altitude 612 mètres), les observations suivantes : le 23 mai 1924, audition atmosphérique directe nulle, audition par le sol à 20h. 4' 80 » (heure de la Tour). Un microphone sur pilier, avec amplificateur à 8 lampes B. T., accusa une explosion très nette au même moment. On perçut un roulement de très courte durée.

Le 26 mai 1924, audition par l’air, à 9 h. 6' 12 », faible audition sous forme de roulement d’une seconde et demie. Le 15 mai 1924, aucune audition appréciable n’avait pu être faite par les mêmes observateurs à Mons, près le Puy.



Informations complémentaires: Le Bouscat (Gironde, France). Sanceret, Chemin de la Ferme et Rue de l'observatoire. Réfracteur équatorial mouv. d’horlogerie (135) et objectif phot. Petzval construit par Darlot (160), téléobjectif donnant f = 200. Petit C. M. coudé. Ces instruments sont à la disposition de la Société astronomique de Bordeaux, dont le propriétaire est vice-président.
Sources : Gallica BNF, Internet Archive

Maj 09/06/2021, 06/03/2022


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